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ÉDITO
Vivre en Somme n° 72 - décembre 2012
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3 questions à
Christian Manable
Président du Conseil général
© Com des Images
Un dossier de saison pour
Vivre en Somme
,
consacré à la viabilité hivernale dans la
Somme...
Oui, de saison, et capital quand on pense aux
enjeux qu’elle représente. Je veux rappeler que le
Département est responsable de 4 600 km de route,
qu’il entretient, modernise et aménage. Il est à ce
titre responsable des conditions de circulation en
hiver sur les routes départementales, en concen-
trant ses efforts sur une partie de ce réseau, appelé
réseau prioritaire. Prioritaire car il concentre la
grande partie des trajets réalisés chaque jour par
les Samariens ou par ceux qui traversent notre
département.
Depuis le début du mois de
novembre, et jusqu’à fin mars,
les services du département sont
mobilisés : des hommes -270
agents au total-, de nombreux
engins, des milliers de tonnes de
sel... Ce sont des moyens humains
et matériels importants, efficaces,
auxquels s’ajoute une coopéra-
tion établie avec les acteurs de
terrain que sont les communautés
de communes. Ces partenaires historiques qu’elles
sont, mettent ainsi leurs moyens propres au service
du déneigement des routes départementales en cas
de nécessité, tandis que le Département finance
à hauteur de 50 % l’achat de nouveau matériel.
Cette collaboration de bon sens, illustre ce lien fort
qui existe et doit se développer entre la collectivité
départementale et les collectivités locales.
Cette collaboration « de bon sens » que vous
souhaitez voir se développer, n’est-elle pas
dépendante de l’avenir des Départements
souvent évoqué dans vos propos ?
Bien sûr ! Depuis 10 ans, et plus encore depuis 2008,
je me suis inquiété comme mes collègues présidents
de Conseils généraux, et un grand nombre d’élus
départementaux, du sort qui semblait être réservé
aux Départements, à leurs missions mais également
et surtout à leurs moyens. Des inquiétudes comprises
et partagées par nos concitoyens, j’ai eu l’occasion
de m’en rendre compte en échangeant avec eux.
Je dois dire que la rencontre qui a eu lieu le
22 octobre dernier entre le Premier ministre Jean-
Marc Ayrault et Claudy Lebreton, Président de
l’Assemblée des Départements de France, et les
10 engagements Etat-Département qui en sont
issus, m’ont quelque peu rassuré.
Je ne vais pas décliner ici les 10 engagements qui
lient Etat et Départements, mais je souhaite dire
qu’ils réaffirment le rôle social majeur joué par les
Départements.
D’une part ces engagements évoquent la réelle
reconnaissance par l’Etat de
l’importance des missions de
solidarité qui sont les nôtres et
de sa nécessaire participation
au financement de celle-ci.
D’autre part, on nous reconnaît
le rôle d’animateur et de par-
tenaire des communautés de
communes et des communes
dans des projets locaux dits
de territoires, au plus près des
habitants.
C’est reconnaître à la fois les besoins qui sont les
nôtres pour assurer nos missions fondamentales,
mais également reconnaître nos capacités à déve-
lopper des projets, développer nos territoires avec
les partenaires locaux.
En cette fin d’année, quels sont les mots que
vous souhaitez adresser aux Samariens?
Dans cette période de crise qui frappe toujours plus
durement et toujours plus largement un nombre
grandissant de nos concitoyens, évoquer la période
des fêtes peut sembler dérisoire ou déplacé.
Pourtant elle est à mes yeux importante.
C’est un moment qui doit permettre, au-delà les
difficultés réelles et cruelles, d’exprimer en famille
et plus largement, la solidarité.
Alors je souhaite que cette solidarité puisse être
partagée et appréciée par tous, comme la base de
notre existence mais aussi de tous nos projets.
C’est reconnaître
nos capacités à développer
des projets, développer
nos territoires avec les
partenaires locaux.